vendredi 16 septembre 2016

La méditation des trois Corps



on médite les Trois Corps,
trois facettes du diamant de la Présence :

Veille, rêve, sommeil profond :
Les trois états sont mon essence.
Le sommeil profond est le Corps absolu.
Le rêve est Corps de parfaite jouissance.
La veille est Corps d'émanation magique.
Quand mes trois Corps sont reconnus
Le sommeil profond est la vacuité de ma face ;
Le rêve est la clarté de ma nature ;
La veille est la manifestation ininterrompue de ma compassion.
S'ils ne sont pas reconnus :
Le sommeil profond est indifférence ;
Le rêve est aversion ;
La veille est attraction.
Cette danse des trois Corps se déploie
Depuis toujours à chaque instant.
Le premier instant d'une perception quelconque est
Corps absolu sans pensées.
Le second est la manifestation lumineuse de mes ornements.
Le troisième est l'émanation inconcevable de ma compassion.
L'intervalle entre deux pensées est
Le Corps absolu.
L'émergence d'une pensée comme un poisson surgit de l'onde
Est le Corps de parfaite jouissance.
Son déploiement dans l'action au sein de l'espace absolu,
Comme l'eau versée dans l'eau,
Est le Corps d'émanation magique.
Ainsi, les intervalles se succèdent dans l'espace sans références :
Perception, pensées et actions sont la parade des yogis et des yoginîs,
Mon entourage, mon essence.
Ces trois moments des trois Corps se manifestent à chaque instant,
Mais aussi à chaque endormissement, à chaque agonie.
Ceux qui sont mon essence reconnaîtront mes trois Corps
A chaque moment et s'éveilleront à chaque instant.
Pour le Corps absolu du sommeil profond,
On méditera allongé, les membres étendus
Dans la posture du Garouda aux ailes déployées.
Pour le Corps de parfaite jouissance du rêve,
On méditera assis, les jambes étendues
Dans la posture du mendiant.
Pour le Corps d'émanation magique de la veille,
On méditera debout
Dans la posture des six Sages.
La bouche ouverte,
Le souffle ne fera qu'un avec le ciel.
La conscience dans le regard,
Le regard dans l'espace,
Cette roue des trois Corps
Permettra de transmuter les trois états
Dans la limpide transparence
Pareille à un ciel d'automne,
Sans intérieur ni extérieur,
Ni point de référence.
A

Tantra de la Danse des trois Corps


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